CHAPITRE PREMIER. La constitution de Lycurgue est la source de la prospérité de Sparte. Vues du législateur sur le mariage et la procréation des enfants.
CHAPITRE II. Education des enfants.
CHAPITRE III. Éducation de la jeunesse.
CHAPITRE IV. Education des hommes faits.
CHAPITRE V. Repas communs ; exercices qui s’y rattachent.
CHAPITRE VI. Mise en commun des enfants, des esclaves, des chiens de chasse, des chevaux, des vivres.
CHAPITRE VII. Interdiction de toute profession lucrative.
CHAPITRE VIII. Obéissance aux magistrats et aux lois recommandée par Lycurgue, et notamment par l’autorité d’Apollon Delphien.
CHAPITRE IX. Comment Lycurgue accoutume les Spartiates à mépriser la mort.
CHAPITRE X. Moyen de faire pratiquer la vertu par les vieillards ; dernières considérations sur l’ensemble des lois.
CHAPITRE XI. De l’armée lacédémonienne.
CHAPITRE XII. De la castrémétation.
CHAPITRE XIII (XV). Des rapports du roi avec la république.
CHAPITRE XIV (XIII). Autorité et fonctions du roi à la guerre.
CHAPITRE XV. Conclusion.
EXTRAIT DE L'HISTOIRE GRECQUE DE XENOPHON :
CHAPITRE II. Siège d'Athènes. — Lysandre s'en empare et fait démolir les Longs Murs 376
CHAPITRE III. Gouvernement des Trente. — Leurs cruautés. — Critias fait condamner à mort Théramène 380
CHAPITRE IV. Retour de Thrasybule. — Fin du gouvernement des Trente. — Décret d'amnistice.
L'alphabet phénicien (appelé par convention alphabet protocananéen pour les inscriptions antérieures à 1200 av. J.-C.) est un ancien abjad, un alphabet consonantique non-pictographique1. Il était utilisé pour l'écriture du phénicien, une langue sémitique utilisée par la civilisation phénicienne. Il s'agit d'un abjad, car il ne note que les sons consonantiques (une mater lectionis fut utilisé pour certaines voyelles dans des variétés tardives) la prononciation de l'alphabet phenicien (ici) :"aleph", "beth" etc... etant la même prononciation que l'alphabet hebreu (ici).
alphabet grec (ici) et phenicienLettre capitale | Lettre minuscule | Nom | Translittération | Phonème principal | Lettre phénicienne | |||||
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Grec ancien | Grec médiéval (polytonique) | Grec moderne | Français | Grec ancien | Grec moderne | |||||
1 | Α | α | ?λφα | ?λφα | alpha | a | [a] | ('aleph) | ||
2 | Β | β (var. ?) | β?τα | β?τα | bêta | b | [b] | [v] | (beth) | |
3 | Γ | γ | γ?μμα | γ?μμα γ?μα | gamma | g | [g] | [?], [?] | (gimel) | |
4 | Δ | δ | δ?λτα | δ?λτα | delta | d | [d] | [ð] | (daleth) | |
5 | Ε | ε | ε? | ? ψιλ?ν | ?ψιλον | epsilon | e | [e] | [?] | (hé) |
6 | Ζ | ζ | ζ?τα | ζ?τα | zêta | z | [d?z] | [z] | (zayin) | |
7 | Η | η | ?τα | ?τα | êta | ê | [?] | [i] | (?éth) | |
8 | Θ | θ | θ?τα | θ?τα | thêta | th | [t?] | [θ] | (?éth) | |
9 | Ι | ι | ??τα | ι?τα γι?τα | iota | i | [i] | (yodh) | ||
10 | Κ | κ | κ?ππα | κ?ππα κ?πα | kappa | k | [k] | (kaph) | ||
11 | Λ | λ | λ??δα | λ?μ?δα | λ?μδα λ?μβδα | lambda | l | [l] | (lamedh) | |
12 | Μ | μ | μ? | μι μυ | mu | m | [m] | (mèm) | ||
13 | Ν | ν | ν? | νι νυ | nu | n | [n] | (nun) | ||
14 | Ξ | ξ | ξε? | ξ? | ξι | xi | x | [ks] | (samekh) | |
15 | Ο | ο | ο? | ? μικρ?ν | ?μικρον | omicron | o | [o] | [?] | ('ayin) |
16 | Π | π | πε? | π? | πι | pi | p | [p] | (pè) | |
17 | Ρ | ρ | ?? | ρω | rhô | r | [r] | [?] | (rès) | |
18 | Σ | σ (var. ς) | σ?γμα | σ?γμα | sigma | s | [s] | (sin) | ||
19 | Τ | τ | τα? | ταυ | tau | t | [t] | (taw) | ||
20 | Υ | υ | ? | ? ψιλ?ν | ?ψιλον | upsilon | u | [y] | [i] | (waw) |
21 | Φ | φ/? | φε? | φ? | φι | phi | ph | [p?] | [f] | origine discutée |
22 | Χ | χ | χε? | χ? | χι | khi | kh | [k?] | [x], [ç] | |
23 | Ψ | ψ | ψε? | ψ? | ψι | psi | ps | [ps] | ||
24 | Ω | ω | ? | ? μ?γα | ωμ?γα | oméga | ô | [?] | ('ayin) |
Odin, qui récompense l'endurance,
veut que je raconte votre histoire
et l'avenir que je vis en transe :
la défaite et la nouvelle victoire.
Les géants étaient l'eau ; moi, la graine.
Des neuf mondes, leur race fut la première.
Je me rappelle, sous la terre, le frêne;
et les neuf trolls sylvestres, sorcières.
Au début il y avait le vide
-où seul vivait Ýmir, la charpente-
sans air, sans aride, sans humide,
aucune pente, aucun joint, aucune fente.
Odin et ses frères créèrent ce monde
- de la chair d'Ýmir, les continents ;
de son sang, les abysses et les ondes :
le Soleil vit le sol verdoyant.
Cet astre n'avait pas de maison
et la lune ignorait sa puissance :
Miðgarð n'avait ni nuits ni saisons ;
et les étoiles poursuivaient leurs danses.
Le conseil de la tribu d'Odin
aux sphères célestes montra leurs voies,
nomma les soir, midi et matin
et fit les ans pour marquer nos pas.
Les Æsir furent aux Íðavellir,
y allumèrent, pour forger, des feux
- du fer et de l'or ils y fondirent-
et élevèrent des autels harmonieux.
La tribu d'Odin était contente
et jouait aux échecs dans les champs
jusqu'au jour que vinrent trois géantes,
celles qui décrivent les vies et les vents.
Le conseil de la tribu d'Odin
voulut créer une race d'artisans :
des membres d'Ýmir naquirent les nains
et des vagues vermeilles de l'océan.
Móðsognir le grand marcha avant ;
Durinn fut le deuxième qui respira.
Une masse de statues se réveillant,
la légion de nains les terres peupla.
Leurs noms, de Móðsognir à Lofar,
-aux Aurvangar est leur citadelle-
sont Eikinskjaldi, Yngvi, Álfr,
Finnr et Ginnarr, Fjalarr et Gel,
Nord, Sud, Ouest, Est, Nár, Nýi, Niði,
Voleur, Dvalinn, Nípingr, Náinn,
Bifurr, Bafurr, Bömburr, Ánn, Nori,
Mjöðvitnir, Ánarr, Óinn, Dáinn,
Loup de sorcellerie, Þrár et Þráinn ;
Loup des vents, Solidité, Jeunesse,
Arc-en-Ciel, Ráðsviðr et Þorinn ;
Fontaine, Ruisseau, Reginn et Vieillesse,
Crique, Kili, Jari, Svíurr, Vili,
Nali, Hepti, Hornbori, Hanarr,
Billingr, Brúni, Bildr, Buri,
Fange, Fili, Frár, Fundinn, FrÆgr,
Draupnir, Dólgþrasir, Dori, Dúfr,
Skirfir, Virfir, Hár, Ori, Ai,
Trace-de-tumulus et Skafiðr,
Glóinn, Hlévangur et Andvari.
Un jour, trois Æsir, amis, puissants,
trouvèrent deux troncs d'arbres sur la grève
-Askur, le frêne, Embla, l'orme, dormant-
sans destinées, sans force et sans sève.
Ils ne raisonnaient ni respiraient,
n'avaient ni voix ni sang ni bon teint.
Soudain, ils savaient, soufflaient, saignaient :
Odin, HÆnir, Lóðurr furent levain.
L'arbre d'Yggdrasill, d'argile blanchi,
domine le puits d'Urð, haut, toujours vert.
La rosée qui les vaux rafraîchit
tombe de lui, l'axe de l'univers.
Urð, Verðandi et Skuld, sous le frêne,
gravent les runes créatrices sur du bois,
fixent les cours des vies -les actes s'enchaînent- :
les arrêts, les détours et les voies.
Quand dans Gullveig ils plongèrent leur fer,
et trois fois brulèrent cette femme apyre,
les Æsir lancèrent la première guerre
pour détruire le diviseur Désir.
Heiður, ils l'appelaient, et pythonisse
-parce que l'avenir était lisible
quand cet oiseau montait en hélice-,
un invoquant de l'invisible.
Le conseil de la tribu d'Odin
discutait sur des indemnités ;
qui était le premier assassin ?
la provocatrice ? les provoqués ?
Au-dessus des guerriers Vanir
-personne de son destin ne s'évade-,
Odin jeta sa javeline Gungnir
et ils pénétrèrent la palissade.
Le conseil de la tribu d'Odin
se demanda, malgré sa promesse,
qui voudrait laver l'air de venin
en vouant aux géants la déesse.
Þór alors, furieux, frappa fort :
peu de fois tolère-t-il tel affront.
Pour Freyja les Æsir firent du tort,
pour le faucon rompirent le maillon.
Le gardien d'Ásgarð cacha son ouïe
sous le saint frêne qu'embrasse le ciel
et coule l'eau de sagesse du puits
où, borgne, but Odin, sait-elle.
Où seule elle s'asseyait Odin vint :
« Pourquoi me tentes-tu ? Que demandes-tu ? »
- « Mímir boit l'hydromel le matin
-je sais tout !- où tu gagnas la Vue. »
Des joyaux, des bagues, des colliers,
pour elle choisit le Père des victoires,
des mots sages et baguettes enchantées.
Loin -tout l'univers !- pouvait-elle voir.
Je vis le sort que l'héros reçut,
la plante qui prit Baldur comme cible,
une menace déguisée, au-dessus,
à l'insu du dieu invincible.
Hlöður eut pris de l'arbre trompeur
le dard de gui qui perça Baldur.
Son frère, né tôt, chercha son tueur,
son second jour vengeant le dieu pur.
Jamais il ne se lava les mains
ni se peigna avant de brûler
de la joie des Æsir l'assassin,
et Frigg pleura leur dure destinée.
Váli tressa - vengeant - les boyaux -
les maux qui de Loki - telle l'eau qui
trempe - se répandent et mouillent la peau ;
dans le marais fut mis le puni.
Il y a à l'est une plaie qui saigne,
qui les vaux vénéneux abreuve,
et les armes des tombés y baignent :
Slíðr s'appelle le funeste fleuve.
Dans les noirs Niðavellir du nord
érigea la tribu de Sindri,
tel le Soleil, un manoir en or ;
Brímir accueillait à ókólni.
Elle vit sur la Côte de cadavres,
loin du Soleil, au nord ses portes,
-de vipères elle était un havre :
leur venin y suintait- une place forte.
Elle y vit Níðhöggur ravageur
qui mâchait la chair, suçait le sang
aux traîtres, assassins et tombeurs
plongés, rongés, dans le flot puissant.
Dans la Forêt de fer orientale
la vieille enfanta le clan du loup
qui pulvérisa la perle astrale,
le tröll pour qui tout lien était mou.
De rouge sang il se rassasiait
et pourprait le pays des dieux.
Le chaud soleil jaune se noircissait
et le temps devenait tempêtueux.
Sur une colline, Pasteur des géants,
Eggþér, heureux, de sa harpe jouait ;
dans le Bois des oiseaux l'encerclant
le coq écarlate, Fjalarr, chantait.
Veillait sur les Æsir Crête-d'or :
ce coq chantait pour les alerter ;
dans les halls de Hel, Reine de la mort,
un coq grenat, sous ce monde, criait.
Le chien hurle devant les grottes du pic ;
ses chaînes brisées, le loup va courir.
Je vois de loin les flammes fatidiques :
l'holocauste dans mes yeux se mire.
Le fratricide, l'inceste, l'adultère
dans le monde se multiplieront ;
l'homme fendra l'homme, les tempêtes la terre :
le prélude à l'extrême destruction.
Les enfants jouent –mais l'arbre prend feu !–
avec la vieille corne du gardien,
qui souffle pour prévenir les dieux.
Avec la sage tête parle Odin.
Gémit et s'agite le frêne cosmique ;
Surt se libère, brûleur des neuf terres.
Les morts ont peur du temps maléfique
L'axe mourra que les flammes incinèrent.
Tout le Pays des géants résonne !
Les dieux et les elfes, que vont-ils faire ?
Les Æsir en assemblée raisonnent
et les dvergar grognent aux portes de pierre.
Le chien hurle devant les grottes du pic ;
ses chaînes brisées, le loup va courir.
De l'est vient le bateau de guerre.
Hrymur, le chef, lève son bouclier.
Le serpent fend les vagues en colère.
L'aigle foncé perce les trépassés.
Des bandes de loups remplissent le vaisseau
et les légions des régions de feu.
Le navire d'ongles glisse sur l'eau
-Loki pilote- à l'assaut des dieux.
Surt avance avec l'ennemi des bois,
le soleil que les armes reflètent ;
les falaises s'effondrent et se noient ;
le ciel tombe sur une mer de squelettes.
Frigg fera le deuil une deuxième fois :
Freyr, brillant, tente d'éteindre la torche
et Odin réserve le loup pour soi
mais l'élection l'égorge et l'écorche.
Le chien hurle devant les grottes du pic ;
ses chaînes brisées, le loup va courir.
Viðarr venge le puits de son sang :
il attaque l'adversaire de sa souche.
Son épée dans les deux mains tenant,
il crève le cœur de l'ennemi farouche.
Þór, défenseur, enfant de la Terre,
vise, enragé, le ver et l'achève,
et neuf pas plus loin tombe la Tonnerre :
le dur duel épuisa son sève.
Le Soleil s'éteint, la nuit s'étend,
les étoiles cessent de briller,
la terre sombre dans l'océan
et le feu monte aux cieux en piliers.
De la mer verte elle voit de nouveau
se lever les plateaux et sommets.
Les eaux coulent de cascades en ruisseaux.
Les aigles y reviennent pour pêcher.
Les dieux se rendent aux Iðavellir,
égrènent les faits, en tissent des cantiques,
du saga que les nornir élirent,
et les gravent en runes antiques.
Dans la nouvelle herbe drue et verte,
entre les longues tiges dressées,
des doigts curieux font la découverte
des précieux pions d'antan dorés.
Des champs sauvages vont foisonner ;
la fortune des hommes va fleurir ;
Baldur va revenir et pardonner ;
l'amitié va lier les Æsir.
HÆnir choisit une baguette pour voir,
rougie par le sang de sacrifice,
et, guidés par l'art divinatoire,
les Æsir à Vindheim rebâtissent.
Elle voit s'élever, au toit étincelant
qui brille plus fort que le Soleil,
le château, à Gimlé, de leur clan,
où ils se contenteront à jamais.
Le puissant alors descend des cieux
pour donner son dernier jugement.
Est-ce qu'il est aveugle ou gracieux ?
Pense-t-il platement ou sent-il sagement ?
Le dragon à la peau d'obsidienne
vole des ombres que les monts attirent :
Níðhöggur est la mort aérienne.
La spá prononcée, elle se retire.